SUB POENA AFFIDAVIT, première page par Jean-Marc Baillieu

Les Poèmes et Fictions, poésie contemporaine

SUB POENA AFFIDAVIT, première page par Jean-Marc Baillieu

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Ne serait-ce qu’une pièce sans voix d’Anton Webern, à présent, dit Bernard, l’heure est presque venue, le soleil pose question comme un petit fruit pas mûr, la lumière elle comme un bourgeon ourlé, veiné d’un vert tendre diraient certains, à présent. Superficielle, j’achèterais des (tas de) vêtements au goût du jour, et sans me retourner, un instant de vie et qu’importe, est-ce là réussir ou ruminer, ne se soucier de rien (ou presque), ne se lamenter jamais, rire souvent, apprécier cependant l’image d’un couteau (le coquillage) dans une flaque d’eau (de mer), même que, silencieux cette fois, passent quelques goélands scrutant le sol en quête de nourriture car bien entendu,

pour eux comme pour nous cette nécessité quotidienne : il faut grainer !


Contingence donc. Ne serait-il pas possible de laisser entendre tout au long de l’essai quelques bruits familiers, une vague réminiscence, un flux familier, des variantes aussi, sans transiger ni désemparer, tenter de donner à l’ensemble une couleur ou décliner non pesamment les attraits des (cinq) sens, ce qu’ils ont pu retenir, de façon à former non une trame mais des éléments de décor en quelque sorte ; alors ajouter une intrigue ne sera ni ardu ni vain, encore faudrait-il changer de braquet, ici et/ou là, de part en part, ou à rebours, ou à contre-pied, voire sans hésiter aller jusqu’au croche-patte, sorte de baffe zen bienvenue et salutaire à qui lirait le poulet. Tiens, une salade, encore ? Non, romaine cette fois ! Miâm !


Impulsion, répétition. Ou : émulsion, rétention. A voir…