Monstrueuse de Jean Daive par Matthieu Gosztola
Quatre horizons
quatre Minotaures
dédale voûté – il relie
je retiens
mon nom
et pas de nom, car –
la conjugalité est miaulée :
« Mmmm » –
Les chats passent
ce sont les gardiens du calme
ils transportent avec eux
l'indécision perpétuelle du soleil
sur les pierres
c o m m e u n m u r m u r e de s o u r c e s u r d e s g a l e t s é p a r s
ils s'oublient avec leurs sommeils
et leurs étirements
sont une façon de nous rappeler
que la grâce
est douce heure
A (lphabet)
lors
Écouter le son des cloches
la paisible respiration des plaines
écouter
dans sa marche au-dedans de soi
et dans sa marche au-dehors
: de : je
& songer à A
commencement de toute pensée & fin de toute pensée
V
ce commencement A I
E
A
E t brûler
Brûler
car il brûle
du feu de –
le son d'une cloche après le son de sa voix
il passe la main, il passe le mur
[...]
il suffit de se jeter dans le feu
dans le fleuve
contre soi
Rejoindre les eaux – être emporté par le furtif glissement
*
d'1 chat
d'1 portion
de l'espace
à 1 autre
Eaux
usées jusque dans
mon sommeil agité
ça parle :
« Est-ce que je peux compter sur toi ? »
demande l'homme à l'enfant
« Oui, si c'est ce que vous attendez de moi »
répond l'enfant à l'homme qui n'est pas son père
A
lors il ExistE il y a
REstE la musiquE & le silEncE
quand rejoindre est (s')impossible
Je garde l'endroit
dans le silence
je coupe le bois
taille une flûte
je perce les trous
le plus loin de l'embouchure
le son est de travers
et j'aime
entendre le souffle écorché
quand il n'y a pas d'écho
je joue avec les résonances