Avec le sabre, le goupillon par Tristan Hordé
Quand on vit à la campagne (comme moi) et que Facebook n’est pas votre source d’information (c’est mon cas), vous n’avez pas eu connaissance des incidents lors de l’inauguration du Printemps des Poètes — Printemps des Poètes ! si cette invention ne permettait pas de mettre un peu de beurre dans les épinards de quelques-un(e)s que je connais, elle ne serait même pas risible. Bref, pour cette inauguration, la directrice artistique ( ?), madame Sophie Nauleau, docteur en littérature, avait invité la fanfare de la Garde républicaine. Mieux vaut entendre le clairon que de subir la charge à cheval des gardes républicains, comme cela s’est produit en 1958, place de la République. Certes, mais pourquoi donc, pour que la fête soit complète en ce jour de printemps (des poètes), ne pas avoir convié un cardinal ou un évêque quelconque ?Ce que réclamait Jacques Bonnaffé invité à cette désastreuse cérémonie et qui devait se demander ce qu’il faisait dans cette galère. Il semblerait que madame Sophie Nauleau ait excusé le comédien en indiquant qu’il était saoul ; je pense en effet qu’on ne supporte ce genre de mascarade qu’en étant ivre. À la prochaine inauguration, suggérons à la directrice artistique de faire interpréter l’hymne de l’infanterie de marine (très viril !) pour associer Neptune et la popoésie du printemps