R LE . de Christian Désagulier par Christophe Stolowicki
Quand l’amour est un poème sigma sommant son mystère, ou une équation au cinquième degré à une inconnue, l’unique, majeure, première, dite encore la dernière femme, que de percevoir de a à b absout de a à z l’aztèque cinquante fois cloué aux poteaux de couleur – une pudeur de matheux, d’ingénieur amoureux n’a conservé de substantifs sinon de pronoms possessifs que leur initiale, afin que chacun inscrive son faire catleya en décodage d’humeur ou de rumeur dans les blancs où ne se suspendent aucuns points.
Premiers vers : « ma j mon c / ma c ma c » dont je traduis l’arithmogramme en ma joie mon chat / ma caille. Ma colombe. Abandonnant cette ménagerie bientôt lilliputienne je poursuis : « ma v ma v / l de ma v/. », soit ma vie ma voie / lyre de ma voix. Plus loin un « comme je t’a/ » donne la clef de sol.
Désormais pour être lu et compris je ne commettrai plus de poèmes sinon cryptiques que chacun pourra dévoyer à sa guise – même s’ils sont moins salubres à décrypter que ceux de Christian Désagulier. Déjouant l’incommunication première et seconde, de tierce en quinte flush, de tous les lecteurs poètes devenus instantanément poètes lecteurs locuteurs.
En digne jacobin invité à la section les Communs.
Pour une révolution du poème.