Actualité de Gerard Manley Hopkins. par Claude Minière
Sur une page écrite en 1982 et qui appartient à son Journal*, Marcelin Pleynet notait : « J’ai toujours été frappé en lisant ce Journal [celui du poète anglais] par l’importance quantitative et qualitative des descriptions qui en occupent la quasi-totalité. Descriptions de paysages, de plantes, de nuages que le poète fixe avec précision comme l’être même de son univers sensible. Il y a là une réserve dans la confidence qui m’attache plus que je ne saurais dire… » Je souligne : réserve dans la confidence.
* Un large extrait du Journal figure dans la dernière livraison de L’Infini (printemps 2021).
En septembre, les éditions Cerf publient la traduction due à Bruno Gaurier de Où s’enracine la beauté, un essai en forme de dialogues du tout jeune Gerad Manley (il a alors 21 ans). Le texte est accompagné d’une présentation et de notes de B. Gaurier, qui avait déjà publié chez le même éditeur et d’autres ses traductions de poèmes et de proses d’Hopkins. Le texte de Où s’enracine la beauté se termine abruptement sur un vers de Shakespeare. On peut imaginer que l’ouvrage est inachevé ; on peut penser que ce vers fait signature.