IL NAGE par Jean-Marc Baillieu
Pour saluer la qualité de la troisième série de la collection Orphée (éd. La Différence) qui, en bilingue et pour un prix modique, nous a déjà proposé Prokosch, Bernhard, Mörike, de Viau, Arnold, Dario, Arghezi, Wat, Rojas et D’Annunzio qui a inspiré le poème ci-dessous (De l’Alcyone et autres poèmes, traduit par Muriel Gallot, 2013).
IL NAGE…
Nu, libre et agile dans ce flot chaud du soleil,
entouré de sonorités peu ou prou reconnues,
humant une brise aux senteurs végétales.
Dans ce flot miroitant où le roc tombe à pic
où s’ancrent des pins audacieux dont l’ombre
caresse une faune, une flore sous-marines et secrètes.
Sans se presser ni rien déranger en osmose
va vers le ricanement net d’une naïade
qui le guide, l’aguiche et l’accueille.