Diplomatiques de Guillaume Decourt par Jacques Barbaut
Sous l’égide de Georges Séféris — « Je me dis parfois que tout ce que
j’écris ici n’est rien d’autre que ces dessins que se font tatouer sur la
peau les prisonniers ou les marins » —, et après la dédicace initiale
— À ma mère —, dans ce subtilement-décalé — Ici rien d’autre qu’acné
ne fut gueules —, inventivement-suranné, élégamment-ironique et
épisodiquement-biographique recueil intitulé « Diplomatiques »,
évoquant écuries, baisemains, ambassades, micro-exils — Et j’aimais
fort une Portugaise virgin/Ale au train j’eus peur que mes larmes ne
se vissent — et armoiries,entre la fille de l’ambassadeur (du Bur/Kina
Faso), l’organiste aveugle et l’amie du hameau, parmi pantoums,
contrerimes, sonnets et triolets, ce
Rondel décoratif
Dans le milieu diplomatique
Bridge peinture sur porcelaine
Cocktail empennage clinique
Plaid patchwork et dentelle pleine
Queue de pingouin botanique
Shabbat Weihnachtskuchen étrennes
Dans le milieu diplomatique
Bridge peinture sur porcelaine
Plume chapeau jupe autrichienne
Mumm Biedermeier pique-nique
Crapaud Gaveau perruche naine
Dans le milieu diplomatique